Le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Eden Bar Tal, a vivement critiqué ce mercredi le dernier rapport de l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification), qui faisait état de famine dans la bande de Gaza. Lors d’une conférence de presse organisée pour les médias internationaux, il a affirmé que le document reposait sur des données « falsifiées » et servait « l’agenda politique du Hamas ».
Selon Bar Tal, une lettre officielle a été transmise à l’organisation, exigeant « l’abandon immédiat » du rapport. À défaut, Israël appellera les pays donateurs à « cesser de financer » l’IPC.
Parmi les éléments avancés par la diplomatie israélienne :
182 morts fictifs auraient été ajoutés pour atteindre le seuil de 188 décès, nécessaire pour qualifier la situation de famine.
L’IPC aurait utilisé un indice PB de 15 %, jugé non autorisé dans ce type d’évaluation.
Sur 15 749 enfants examinés, seules les données de 7 519 auraient été retenues, ce qui aurait biaisé les résultats.
Enfin, une enquête indiquant l’absence de famine à Gaza aurait été reléguée en annexe, contrairement à une autre, plus alarmante, mise en avant.
Pour Eden Bar Tal, ces conclusions « ne répondent pas aux normes scientifiques et méthodologiques » et ne sauraient être acceptées. « Israël ne permettra pas que le rapport reste en l'état », a-t-il déclaré.