Le rial iranien a connu une nouvelle chute vertigineuse ce week-end, à 1,040,000 rials pour un dollar, proche de son plus bas historique. Cette dégringolade intervient après la décision du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne de réactiver le mécanisme dit de « snapback », qui pourrait rétablir, sous 30 jours, l’ensemble des sanctions levées à l’époque de l’accord nucléaire, en raison de violations répétées de l’accord nucléaire de 2015.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré que Téhéran faisait « tous les efforts pour empêcher » la remise en place des sanctions, tout en avertissant que leur retour aurait des « conséquences graves ».
L’effondrement du rial marque un retour brutal à la réalité pour l’économie iranienne. Après un rebond de 20 % en début d’année, nourri par l’espoir d’une reprise des négociations avec Washington, la monnaie s’est de nouveau effondrée à partir de juin, à la suite de l’échec des pourparlers et de la Guerre des Douze Jours contre les sites nucléaires en Iran.
Déjà, au moment où la guerre éclate le 13 juin 2025, l’économie de l’Iran est exsangue. La croissance réelle de son PIB pour l’année est estimée à seulement 0,3%, le déficit budgétaire atteint 6 % du PIB, le chômage tutoie les 10% et l'inflation s'approche des 45%.