Alors que la criminalité dans le secteur arabe de la population israélienne atteint des sommets, Me Roy Kahlon, chargé par le gouvernement de la lutte contre ce phénomène, estime qu'il a les mains liées.
Il demande à la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, d'élargir les pouvoirs du gouvernement contre les organisations criminelles.
Dans une lettre exceptionnelle envoyée ce matin (mardi) à Baharav-Miara, Kahlon a déclaré : « En vertu de vos fonctions, vous avez l'obligation d'agir pour changer immédiatement la politique à l'égard des organisations criminelles. »
Kahlon souhaite que l'Etat traite ces organisations avec certains des outils réservés à la lutte contre le terrorisme, ce à quoi la conseillère juridique s'oppose.
Il écrit : « Les organisations criminelles meurtrières constituent une menace stratégique pour la sécurité nationale, et il existe un danger clair et tangible de voir la dissuasion de l'État d'Israël s'effondrer. La poursuite de la conception selon laquelle il s'agit d'un simple phénomène criminel affaiblit la dissuasion et empêche l'application de l'état de droit. C'est le moment de changer de politique : appliquer un traitement juridique de type 'terroriste' aux organisations criminelles et utiliser la pleine puissance de l'État d'Israël contre elles. C'est ainsi que nous restaurerons la dissuasion et la sécurité des citoyens israéliens. »
Selon les données de l'organisation Initiatives d'Abraham, 170 Arabes israéliens ont perdu la vie depuis le début de l'année 2025 dans des circonstances liées à la criminalité et à la violence, dont 17 femmes et 3 mineurs. 145 résidents ont été tués par balles, dont 85 âgés de 30 ans ou moins.
Au cours de la même période l'année dernière, il y avait eu 154 victimes dans le secteur arabe, soit une augmentation d'environ 10 % par rapport à l'année précédente.