Tsahal a donné ce matin le coup d’envoi d’une opération exceptionnelle offrant une amnistie aux jeunes réfractaires, y compris ceux visés par des mandats d’arrêt, à condition qu’ils s’enrôlent immédiatement. Cette mesure vise à combler le manque d’effectifs alors que l’armée fait face à une pénurie estimée à plusieurs milliers de soldats de combat.
À l’entrée des bureaux de recrutement, la tension a été vive : des jeunes de la communauté haredi se sont postés pour dissuader ceux qui venaient s’enrôler, affirmant que « si tu entres ici, tes enfants ne porteront plus de tzitzit ni de kippa ». La police est intervenue pour évacuer les manifestants qui tentaient de bloquer l’accès, permettant la poursuite de l’opération.
Cette campagne de « dernière chance », qui concerne environ 14 600 personnes dont près de 8 000 haredim, illustre le bras de fer persistant entre l’État et les dirigeants religieux. Malgré les appels des rabbins à boycotter l’initiative, l’armée espère convaincre suffisamment de volontaires pour renforcer ses rangs en pleine guerre prolongée.