Le Premier ministre du Qatar a reconnu que « les radars n’ont pas détecté la frappe » et a ajouté qu’ « une réponse s’impose ». Le Qatar dispose pourtant de batteries de défense américaines Patriot et THAAD. Selon des analystes, Israël aurait tiré des missiles à longue portée, peut-être depuis le golfe Persique, sans pénétrer dans l’espace aérien qatari.

Militairement, le Qatar reste limité : environ 15 000 soldats, un service militaire obligatoire depuis 2013, des volontaires féminins et de nombreux mercenaires, surtout pakistanais et jordaniens. Depuis la crise diplomatique avec ses voisins en 2017, Doha a massivement modernisé son armée, notamment son aviation, passée d’une douzaine de vieux chasseurs à plusieurs dizaines d’appareils français, britanniques et américains, avec un objectif d’environ 100 avions. Ses forces terrestres et navales ont aussi été renforcées par des équipements allemands, turcs et italiens

Doha a annoncé sa détermination à riposter sans dire si les représailles seraient diplomatiques -par exemple via l’ONU- ou militaires, option jugée peu probable. Donald Trump, pour sa part, a nié toute implication et rejeté la responsabilité sur Netanyahu : « Ce n’était pas ma décision », a-t-il écrit sur Truth Social, affirmant être « pas du tout content » de l’attaque.