L’armée de l’air israélienne a mené mercredi l’opération la plus lointaine depuis le début de la guerre, frappant en profondeur des cibles houthis au Yémen. Plus de dix avions de combat ont été mobilisés, larguant plus de 30 munitions sur quinze objectifs distincts, parmi lesquels des bases militaires, des dépôts de carburant et des infrastructures de commandement des milices houthis.
Le raid a nécessité plusieurs ravitaillements en vol, une manœuvre rare qui illustre la complexité logistique de l’opération. Au total, les appareils ont parcouru plus de 2 350 kilomètres aller-retour, soit la plus grande distance franchie par l’armée de l’air israélienne depuis le déclenchement de la guerre.
Selon des sources militaires, cette frappe visait à affaiblir les capacités opérationnelles des Houthis, responsables de tirs de missiles et de drones en direction du sud d’Israël et de cibles maritimes en mer Rouge. Les cibles touchées auraient inclus des centres de commandement impliqués dans la planification d’attaques contre l’État hébreu.
Au-delà de l’aspect militaire, cette opération envoie également un message stratégique : Israël est capable de projeter sa puissance loin de ses frontières, en déjouant les systèmes de défense et en maintenant une pression constante sur ses adversaires régionaux.