Lors de la conférence de l’Administrateur général du ministère des Finances, l’investisseur israélo-américain Dovi Frances, fondateur du fonds Group 11 — un fonds de capital-risque spécialisé dans la fintech et basé entre Los Angeles et Israël — a livré une vision résolument optimiste pour l’avenir d’Israël dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Frances a rappelé le rôle disproportionné d’Israël dans l’innovation mondiale : « Nous représentons 0,4 % de la population mondiale, mais nous générons 20 % de l’innovation. Nous avons 350 centres de R&D internationaux, et 10 % de notre main-d’œuvre high-tech contribue à près d’un cinquième du PIB », a-t-il souligné. Israël compte aujourd’hui 46 licornes, un record mondial rapporté à sa population.

L’investisseur a appelé à la création d’une division nationale de l’intelligence artificielle au sein du bureau du Premier ministre, dotée d’un budget conséquent pour financer des salaires compétitifs, la mise en place d’un supercalculateur national estimé à 24 milliards de shekels, l’ouverture des bases de données gouvernementales, ainsi qu’une refonte du système éducatif pour former une nouvelle génération d’ingénieurs en IA.

Comparant les efforts israéliens aux investissements massifs des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, Frances a insisté : « Ce projet équivaut à l’achat de deux escadrons et demi de F-35 – un investissement relativement modeste au regard des bénéfices stratégiques pour Israël. Il est temps de nous mobiliser pour transformer notre potentiel en réalité. Israël peut mener la révolution mondiale de l’IA et devenir une puissance mondiale. »