La vague d'antisémitisme en Europe continue de s'intensifier. Deux incidents survenus hier (mardi) dans des établissements universitaires italiens ont provoqué un tollé, le plus grave s'étant déroulé à l'université de Pise, où un groupe de dizaines de militants pro-palestiniens a fait irruption dans le cours du professeur Rino Kleza, qu'ils accusaient d'être un ''enseignant sioniste''.
Les manifestants ont perturbé le cours, brandissant des drapeaux palestiniens tout en proférant des insultes contre l'État d'Israël. Un étudiant ainsi que l'enseignant lui-même ont été victimes de violences physiques lorsqu'ils ont tenté d'expulser les perturbateurs de la salle de classe. Le professeur a été transporté aux urgences après avoir reçu un coup à la tête.
"Des jeunes gens sont entrés, un groupe de fascistes - on peut vraiment les appeler ainsi - et m'ont ordonné d'interrompre mon cours", a déclaré l'enseignant au quotidien italien "Corriere della Sera". Selon lui, les étudiants étaient complètement paniqués et ont commencé à appeler la police. "J'ai aussi contacté la police, mais j'ai finalement demandé aux agents de ne pas entrer dans la salle de classe, car je ne voulais pas créer un précédent dangereux au sein de l'université."
Un second incident s'est produit à l'université de Turin. Le professeur israélien Pinny Zorea avait été invité à dispenser un cours sur le campus, mais pendant son intervention, plusieurs manifestants l'ont interrompu, formulant des critiques contre Israël et portant des accusations contre Tsahal et l'État d'Israël, l'accusant de pratiquer l'apartheid contre les Palestiniens.
Ces événements s'ajoutent à la décision de l'université de Florence de suspendre le début de l'année universitaire en signe de solidarité avec les Palestiniens en parlant de ''génocide'' dans la Bande de Gaza. Cette protestation a suscité l'inquiétude des enseignants sur le campus où ils exercent, tandis qu'une partie des professeurs non-juifs du campus ont réclamé le boycott de leurs collègues juifs.