C’est une première en un quart de siècle : le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, effectue une visite officielle à Washington. Selon Axios, il doit rencontrer des responsables américains pour discuter de la levée définitive des sanctions qui frappent encore Damas, notamment celles liées au Caesar Act.
Ce déplacement intervient alors que s’intensifient les tractations autour d’un accord de sécurité entre Israël et la Syrie, sous médiation américaine. Des sources proches du gouvernement syrien affirment que Damas exige plusieurs garanties : un retrait israélien des territoires conquis après la chute du régime Assad, l’arrêt des frappes aériennes sur son sol et la mise en place de zones démilitarisées.
Pour Israël, un tel accord pourrait réduire la menace sur sa frontière nord et stabiliser le sud syrien. Pour Damas, il s’agit d’obtenir un allègement économique vital en échange de concessions politiques et sécuritaires. Washington espère, de son côté, transformer cette ouverture en levier diplomatique régional, à la veille de l’Assemblée générale de l’ONU.
Cette visite, la première d’un ministre syrien aux États-Unis depuis 25 ans, illustre un moment charnière. Elle pourrait marquer le début d’un nouvel équilibre au Proche-Orient, à condition que chacune des parties accepte de franchir un pas vers le compromis.