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Sydney : une enseignante licenciée pour le harcèlement d'étudiants juifs

Cette décision s'inscrit dans le sillage de l'attentat antisémite de Bondi Beach

2 minutes
17 décembre 2025

ParJohanna Afriat

Sydney : une enseignante licenciée pour le harcèlement d'étudiants juifs
Université de Sydney Photo : iStock

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L'Université de Sydney vient de trancher, dans le sillage de l'attaque antisémite meurtrière de Bondi Beach. Rose Naked, maître de conférences en sciences de la communication, a été révoquée pour faute grave. La décision intervient plusieurs mois après la diffusion d'images la montrant agresser verbalement des étudiants juifs sur le campus.

Les faits remontent à la fête de Souccot. Des vidéos diffusées par Sky News ont capté la scène : l'universitaire, également militante culturelle, interpelle des étudiants rassemblés pour l'occasion. Les images révèlent un interrogatoire insistant. Naked questionne les participants sur leurs convictions sionistes, poursuivant son harcèlement malgré leurs demandes répétées d'arrêter.

Les propos enregistrés sont sans ambiguïté : "Le sionisme représente ce que l'histoire a produit de plus abject. Les sionistes constituent la chose la plus répugnante qu'ait connue notre planète."

Les étudiants visés ont témoigné de leur incompréhension alors qu'ils organisaient une simple célébration religieuse, dépourvue de toute dimension politique ou militante.

L'établissement a d'abord suspendu l'enseignante en octobre, immédiatement après la médiatisation de l'incident. Le licenciement définitif a été prononcé mardi dans un contexte marqué par l'attentat terroriste de Bondi Beach qui a bouleversé le pays.

Un porte-parole de l'université qualifie le comportement de Naked de "profondément troublant et inacceptable", ajoutant que "l'antisémitisme ne saurait trouver place dans la plus ancienne université australienne".

Selon le Daily Mail, l'institution souligne avoir mis en œuvre "des réformes substantielles depuis l'année dernière". Ces mesures auraient porté leurs fruits : le nombre de plaintes pour antisémitisme aurait "considérablement chuté".