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Devant l'ONU, Abbas se dit "prêt à gouverner Gaza" et réclame le désarmement du Hamas

"Les attaques du 7 octobre ne représentent pas le peuple palestinien", a-t-il affirmé

2 minutes
25 septembre 2025

ParJohanna Afriat

Devant l'ONU, Abbas se dit "prêt à gouverner Gaza" et réclame le désarmement du Hamas
Mahmoud Abbas Photo by Flash90

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Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a livré ce jeudi un discours par vidéoconférence devant l'Assemblée générale des Nations Unies, contraint de s'exprimer à distance après que l'administration Trump lui ait refusé l'entrée sur le territoire américain.

Dans sa déclaration, Abbas a affirmé que l'Autorité palestinienne était "prête à assumer l'entière responsabilité du gouvernement et de la sécurité dans la bande de Gaza". Cette prise de position s'accompagne d'un appel ferme au désarmement : le dirigeant a exigé que "le Hamas et les autres factions palestiniennes déposent les armes", précisant que les Palestiniens aspirent à un "État moderne et démocratique, exempt d'extrémisme" plutôt qu'à un État armé.

Condamnation du 7 octobre et exclusion du Hamas

Abbas a également condamné les attaques du 7 octobre menées par le Hamas "contre des civils israéliens", tout en affirmant catégoriquement que le mouvement islamiste "ne jouerait aucun rôle au sein du gouvernement palestinien". Selon lui, les crimes commis le 7 octobre ne représentent pas le peuple palestinien".

Parallèlement, le président palestinien n'a pas épargné Israël, qualifiant ses actions de "crimes contre l'humanité" et prédisant que ces événements "resteront dans les livres d'histoire comme l'un des chapitres les plus terribles de la tragédie humaine du XXIe siècle".

Abbas a détaillé sa vision du "jour d'après" à Gaza, promettant l'organisation d'élections présidentielles et parlementaires dans l'année suivant la fin du conflit, ainsi que la mise en place de programmes éducatifs conformes aux normes de l'UNESCO dans les deux ans. Il a également affirmé avoir "supprimé le système de paiement des familles de prisonniers", répondant ainsi aux critiques internationales concernant les versements aux détenus palestiniens en Israël.

Dans un autre passage de son discours, Abbas s'est adressé directement aux Israéliens : "Notre avenir et le vôtre dépendent de la paix, notre génération mérite de jouir de la liberté et de la sécurité." Il a réitéré la revendication palestinienne d'un État souverain "à l'intérieur des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale".

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