Les autorités australiennes ont interpellé Martin Thomas Glynn, un résident de la banlieue de Perth, soupçonné d’avoir soutenu publiquement la fusillade qui a endeuillé une célébration juive de Hanoucca à Bondi Beach, à Sydney, le 14 décembre. Selon les éléments présentés ce jour au tribunal, la police a découvert lors de la perquisition de son domicile six fusils, environ 4 000 munitions, ainsi que des drapeaux du Hamas et du Hezbollah. Les enquêteurs ont également mis la main sur des images et instructions décrivant la fabrication de bombes fumigènes et de détonateurs à base d’aluminium, composants pouvant servir à des engins explosifs improvisés.
La police a indiqué à la cour que Glynn avait publié sur les réseaux sociaux un message déclarant :
« Je tiens à dire que moi, Martin Glynn, je soutiens à 100 % les tireurs de Nouvelle-Galles du Sud. »
Des notes faisant référence à la Shoah et à Hitler ont aussi été retrouvées, renforçant le caractère antisémite du dossier.
Les enquêteurs ont par ailleurs saisi une « liste de courses » correspondant à des matériaux nécessaires à la fabrication d’explosifs. Si ces substances n’étaient pas présentes au domicile au moment de la perquisition, leur mention a pesé lourd dans l’évaluation du risque par le tribunal. Malgré ces éléments, l’accusé a affirmé devant la cour « ne pas être une personne violente ».
Martin Glynn a été inculpé de trois chefs d’accusation, dont la détention d’une arme prohibée, un comportement visant à harceler sur une base raciale, et le stockage inapproprié d’armes à feu. La justice lui a refusé la liberté sous caution. Sa prochaine comparution est prévue début février 2026.
Cette arrestation intervient dans un contexte de choc national après l’attaque de Bondi Beach, qui a visé une célébration de Hannouca et relancé le débat sur la montée de l’antisémitisme. Le Premier ministre Anthony Albanese a évoqué une lutte frontale contre le jihadisme, et appellé à une prise de conscience collective.
Pour les communautés juives -en Australie comme ailleurs- l’affaire souligne un constat préoccupant : la glorification en ligne d’actes terroristes peut rapidement se traduire en menaces concrètes, avec des individus lourdement armés et idéologiquement radicalisés. Un signal d’alarme de plus, alors que la violence antisémite franchit les frontières et que la prévention passe autant par le renseignement que par la lutte contre l’incitation à la haine sur les réseaux sociaux.
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