Dans un contexte de crainte d’une prise de contrôle de la ville de Gaza par Tsahal, le Hamas adopte des mesures violentes et punitives à l’encontre des habitants de la ville. Lundi soir, au cœur de Gaza, trois Palestiniens ont été exécutés publiquement par les forces de sécurité du Hamas, accusés de collaboration.
Selon des sources locales, ces exécutions s’inscrivent dans la stratégie de l’organisation terroriste pour intimider la population et maintenir son contrôle face à l’avancée israélienne. Les consignes adressées aux militants précisent : ne s’aventurer dans les zones de confrontation qu’en cas de nécessité absolue, en groupes et après planification préalable des déplacements.
La branche armée du Hamas, l’unité dite « Al-Hah » -la Flèche-, a mené cette opération de manière coordonnée, et annoncé l’exécution la veille. Pendant l’événement, la foule a été filmée en train d’acclamer la force militaire du Hamas en criant « Vive les brigades Al-Qassam ». Un avis laissé sur place menaçait explicitement : « Pour tous les mercenaires de l’occupation et les collaborateurs : il est temps de perdre la tête ».
Le Hamas affirme que ces mesures ne sont que le début d’une campagne punitive visant également Khan Younis et les camps du centre : « Aucun traître ne s’échappera, la main des forces armées atteindra quiconque trahit ou menace la sécurité publique ».
Pour la population civile, la pression psychologique est intense. Dans un témoignage diffusé sur les réseaux sociaux, Ilham, résidente de Gaza, a déclaré : « Nous avons échappé à une mort certaine qui aurait pu nous laisser mutilés, paralysés ou invalides. Nous avons vu la mort devant nos yeux. Nous ne dormons pas, ne mangeons pas et ne buvons pas. Je suis abattue et brisée sous l’ombre de cette menace constante ».
Le Hamas tente ainsi de transformer toute collaboration avec Israël ou avec d’autres milices locales en un risque existentiel, tout en réaffirmant son autorité dans la bande de Gaza malgré les pertes subies. Cette stratégie vise à détourner l’attention de la guerre en cours et à renforcer le contrôle psychologique sur les habitants.