Les signaux contradictoires en provenance du Hamas se multiplient. Alors que plusieurs sources régionales rapportaient ces derniers jours qu’une partie des cadres restés dans la bande de Gaza envisagerait un cessez-le-feu face à l’épuisement militaire et logistique, un haut responsable du mouvement a déclaré à la BBC que le Hamas « rejettera le plan Trump ». Selon ce dirigeant, la proposition américaine « sert les intérêts d’Israël et ignore ceux du peuple palestinien ». Il a exclu toute idée de désarmement ou de force internationale à Gaza, dénonçant une « nouvelle forme d’occupation ».
La BBC souligne par ailleurs que le plus haut commandant militaire encore actif dans l’enclave, Izz ad-Din al-Haddad, serait déterminé à poursuivre le combat. Une posture qui s’oppose aux indices d’un pragmatisme forcé chez certains responsables locaux, confrontés à l’effondrement de leurs capacités et à l’asphyxie du territoire.
Mais la vraie bataille se joue désormais à l’extérieur. La direction politique en exil, principalement installée au Qatar, conserve la maîtrise des décisions. Selon plusieurs médias arabes, ce sont ces dirigeants qui auront le dernier mot, même si certains se trouvent marginalisés dans les échanges après avoir perdu le contrôle direct sur les otages.
Le Qatar et l’Égypte ont officiellement transmis la proposition américaine, tandis que Washington exige une réponse rapide. Cette ambiguïté interne complique la lecture : le Hamas veut éviter de paraître céder, tout en sachant que le coût du refus augmente de jour en jour.