Le parquet de Jérusalem a déposé un acte d’accusation contre Nader Muhtaseb, 29 ans, soupçonné d’avoir conduit les deux terroristes responsables de l’attentat du carrefour de Ramot, où six civils israéliens ont été assassinés.
Selon l’acte d’accusation, le matin du drame, Muhtaseb aurait contacté un intermédiaire spécialisé dans les transports clandestins de Palestiniens pour faire entrer les deux hommes dans la capitale. Le prix convenu : 400 shekels. Quelques heures plus tard, ces passagers ouvraient le feu sur des civils, semant la mort et la terreur.
Après avoir appris que ses clients étaient les auteurs de l’attaque, Muhtaseb aurait brisé et jeté son téléphone afin d’effacer toute preuve de ses communications. Il est poursuivi pour transport illégal, homicide par indifférence, agression aggravée et entrave à la justice. Le parquet demande son maintien en détention jusqu’à la fin de la procédure.
Ce dossier met en lumière la facilité avec laquelle des réseaux de transport clandestins peuvent servir de relais involontaire ou complaisant au terrorisme. Une course de 400 shekels, banale en apparence, s’est transformée en tragédie nationale.