La compagnie Turkish Airlines étudie la possibilité de reprendre ses vols vers Israël, après près de deux années d’absence du ciel israélien. Des sources proches du dossier affirment que la direction de la compagnie turque aurait engagé des discussions internes en vue de solliciter auprès des autorités israéliennes l’autorisation de rétablir la ligne Istanbul–Tel-Aviv. Aucune décision officielle n’a encore été annoncée, et les horaires publiés par la compagnie ne font état d’aucun vol vers Ben-Gourion. Turkish Airlines n’a pas non plus diffusé de communiqué confirmant une reprise prochaine. Cette initiative potentielle interviendrait dans un contexte diplomatique particulier. Ces tractations pourraient être un signe d’apaisement, alors qu’Ankara joue un rôle indirect dans le plan présenté par le président américain Donald Trump pour favoriser la libération des otages et mettre fin à la guerre à Gaza. Turkish Airlines, qui assurait avant le conflit plus de dix vols quotidiens entre Tel-Aviv et Istanbul – jusqu’à seize en période de pointe – avait suspendu ses liaisons à l’automne 2023. En avril dernier encore, elle renonçait à ses créneaux aéroportuaires à Ben-Gourion, aux côtés de Pegasus Airlines et d’autres compagnies étrangères, annonçant qu’aucun retour n’était prévu à court terme. Ce possible dégel intervient malgré les tensions croissantes entre la Turquie et Israël. Fin août, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, avait annoncé la fermeture partielle de l’espace aérien turc à certains vols israéliens et de nouvelles restrictions sur le commerce bilatéral. Malgré cela, quelques opérations ponctuelles ont subsisté : ces derniers jours, un vol spécial Turkish Airlines a permis le rapatriement de militants pro-palestiniens de la flottille expulsés d’Israël vers Istanbul, preuve que des liaisons exceptionnelles restent possibles même sans service régulier. Avant la guerre, Istanbul était la principale plateforme de correspondance des voyageurs israéliens vers l’Europe, l’Amérique et l’Asie. Une reprise, même limitée, marquerait donc un tournant symbolique dans les relations complexes entre Ankara et Jérusale