C’est aujourd’hui, à midi, qu’est attendu à Oslo, l’annonce du lauréat du prix Nobel de la paix. Et celui qui guette le verdict avec le plus d’impatience n’est autre que le président américain Donald Trump — candidat déclaré et fervent aspirant à cette distinction tant convoitée : « J’ai mis fin à huit guerres depuis mon entrée en fonction. Cet accord historique entre Israël et le Hamas marque un tournant pour le Moyen-Orient. »
Plusieurs responsables ont publiquement soutenu cette idée. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont chacun appelé à « récompenser l’initiative de paix qui a mis fin à la guerre ».
Mais selon les observateurs, ses chances de l’obtenir restent faibles : d’après les prévisions du site spécialisé Ladbrokes, il n’aurait qu’environ 7 % de chances d’être distingué. Le prix est en effet traditionnellement attribué pour des réalisations concrètes et durables, alors que Trump n’a entamé son mandat que depuis quelques mois.Rappelons toutefois le précédent de Barack Obama, qui avait reçu le Nobel en 2009, à peine son arrivée à la Maison-Blanche. De nombreux observateurs estiment, aussi, que la trêve reste fragile et que les accords obtenus par Trump relèvent davantage de négociations tactiques que d’un véritable processus de paix. Sa politique intérieure, jugée clivante, pourrait aussi peser contre lui. De surcroît, il est probable que le comité ait arrêté sa décision avant même la signature de l’accord israélo-palestinien, et que l’annonce prévue aujourd’hui ne fasse que confirmer un choix déjà effectué.
L'occasion de nous souvenir qu'en 1994 Shimon Peres, Yitshak Rabin étaient récompensés du Nobel de la Paix, ensemble avec Yasser Arafat, suite aux controversés Accords d'Oslo.
Quoi qu’il en soit, si Oslo décidait de nobéliser Donald Trump, ce serait une consécration spectaculaire pour un président qui n’a jamais caché son ambition d’entrer dans l’Histoire.