Sécurité

Le Hamas tente encore de modifier l'identité des terroristes qui seront libérés en échange des otages

Le Hamas s'efforce toujours d'obtenir la libération de Marwan Barghouti

3 minutes
11 octobre 2025

ParJohanna Afriat

Le Hamas tente encore de modifier l'identité des terroristes qui seront libérés en échange des otages
Marwan Barghouti Flash

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Plus de 24 heures après la signature du cessez-le-feu, aucun calendrier précis pour les jours à venir n'a encore été établi. Les autorités israéliennes anticipent le début de la libération des otages dès lundi matin, tout en se préparant à une éventuelle accélération du processus par le Hamas dès ce dimanche. L'objectif serait de compléter les libérations avant l'arrivée du président américain Donald Trump dans la région.

Selon les termes de l'accord, les otages vivants devraient être transférés en premier lieu, potentiellement remis à la Croix-Rouge en une seule opération, avant la restitution des dépouilles. Israël se tient néanmoins prêt à faire face à d'éventuelles violations de l'accord par l'organisation terroriste.

Polémique sur l'identité des prisonniers libérés

Le Hamas a exprimé publiquement son mécontentement concernant la composition de la liste des 250 terroristes devant être libérés. L'organisation revendique la libération de prisonniers condamnés à perpétuité, alors que seulement 195 d'entre eux remplissent ce critère. Parmi les prisonniers de haute importance réclamés figurent Ahmed Saadat et Marwan Barghouti, demandes qu'Israël a catégoriquement refusées.

Malgré ces protestations, des sources palestiniennes estiment que le Hamas n'a "d'autre choix" que d'accepter les termes déjà approuvés. La liste, validée par les médiateurs et le gouvernement israélien, ne devrait pas être modifiée, même si des voix appellent à faire échouer l'accord si ces conditions ne sont pas respectées. Les familles des détenus concernés ont déjà été informées.

Le désarmement du Hamas : une ligne rouge

Un haut responsable du Hamas a de nouveau assuré à l'AFP que le désarmement de l'organisation, élément central du plan américain pour Gaza, demeure "hors de question et non négociable". Cette position contredit directement l'une des conditions fondamentales de l'accord de cessez-le-feu.

Néanmoins, les services de renseignement israéliens estiment que le Hamas, sous la pression conjuguée des États-Unis et des pays musulmans, fera le nécessaire pour garantir le succès de l'accord, du moins dans sa première phase.

Redéploiement du Hamas

Selon la Défense civile de Gaza, contrôlée par le Hamas, plus de 500 000 Palestiniens sont retournés dans le nord de la bande depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Ce mouvement de population s'accompagne d'un redéploiement stratégique de l'organisation terroriste.

D'après la BBC, quelque 7 000 membres des forces de sécurité du Hamas ont été réintégrés dans les zones évacuées par Tsahal. L'organisation a également nommé cinq nouveaux gouverneurs, tous issus de son aile militaire, dont certains ont précédemment commandé des brigades terroristes.

Le Hamas a lancé une "mobilisation générale" visant à éliminer les "hors-la-loi et collaborateurs d'Israël". Des messages téléphoniques et SMS ont été envoyés aux combattants pour coordonner cette opération. Le Réseau Quds, proche du Hamas, rapporte l'arrestation de 17 personnes, dont le commandant adjoint d'une milice locale.

"Nous ne laisserons pas Gaza à la merci des voleurs et des milices soutenues par Israël", a affirmé un responsable du Hamas à l'étranger. "Nos armes sont légitimes et existent pour résister à l'occupation."

Des images diffusées depuis Gaza montrent des punitions brutales infligées à ces présumés collaborateurs, suscitant l'inquiétude des responsables sécuritaires israéliens qui avaient appelé à protéger ces groupes ayant combattu le Hamas.

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