Il est admis, tant par Israël que par le Hamas, qu’il sera impossible de restituer tous les otages morts en une seule phase, en raison du travail d’identification et de localisation à mener dans la bande de Gaza. C’est pourquoi Israël a exigé, dans le cadre des négociations de Charm el-Cheikh, la mise en place d’un « ordre de fermeture » dans certaines zones où l’on craint la présence de dépouilles d’otages. Une demande approuvée par les médiateurs et acceptée par le Hamas. Il y sera strictement interdit de mener des travaux d’excavation, de construction ou de reconstruction, afin d’éviter que les corps « se perdent » ou soient accidentellement déplacés. Un mécanisme de contrôle, mis en place conjointement par Israël, le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, assurera la surveillance de ces zones jusqu’à la fin des opérations de recherche.
Toutefois, les autorités soulignent que cette mesure ne concernerait qu’un nombre très limité de cas où la localisation exacte de leur lieu d'inhumation demeure incertaine, la grande majorité des corps devant être retrouvés et rapatriés vers Israël dans les prochains jours.
En Israël, les préparatifs se poursuivent pour accueillir de nombreux cercueils qui seront transférés simultanément par la Croix-Rouge depuis Gaza. Un véhicule de grande capacité, acheminé depuis un pays tiers et remis à l’organisation humanitaire, servira à transporter ensemble les dépouilles jusqu’au point de jonction avec les forces israéliennes. Après une courte cérémonie militaire au point de passage, elles seront transférées vers l’Institut médico-légal d’Abu Kabir pour identification. Cette procédure peut être rapide, mais dans les cas plus complexes, elle pourrait durer jusqu’à quarante-huit heures.
Si le Hamas ne parvient pas à localiser toutes les dépouilles, une force multinationale spéciale — réunissant des représentants du Qatar, de l’Égypte, des États-Unis et d’Israël — interviendra dans la bande de Gaza pour tenter de les retrouver et de les rapatrier afin d'être enterrés dignement en Israël.