Vie politique

Vives réactions après les huées contre Netanyahu lors du rassemblement des otages

Alors que l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, saluait les efforts du Premier ministre Benyamin Netanyahu dans la libération des otages, une partie de la foule a bruyamment manifesté son hostilité

2 minutes
12 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Vives réactions après les huées contre Netanyahu lors du rassemblement des otages
Flash90

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L’ambiance d’unité espérée samedi soir lors du grand rassemblement sur la « place des Otages » à Tel-Aviv a été éclipsée par un épisode de tensions politiques. Alors que l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, saluait les efforts du Premier ministre Benyamin Netanyahu dans la libération des otages, une partie de la foule a bruyamment réagi à la simple mention de son nom.

Si Witkoff a été accueilli par une salve d’applaudissements enthousiastes, ses mots de remerciement envers Netanyahou ont aussitôt déclenché des sifflets et des cris hostiles, qui ont momentanément interrompu son discours. L’incident a provoqué une vague de condamnations dans les rangs du Likoud, dont les responsables ont dénoncé un « comportement honteux » et une « ingratitude inacceptable ».

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a parlé d’« une disgrâce et d’une preuve accablante d’ingratitude envers le Premier ministre ». Son collègue de l’Éducation, Yoav Kisch, a ajouté : « Qu’ils aient honte ! Ils n’ont pas humilié Netanyahou, seulement révélé leur vrai visage. Même lorsque le Premier ministre obtient un accord que peu croyaient possible, la haine les aveugle. »

Le ministre des Communications, Shlomo Karhi, a fustigé les manifestants en termes virulents, les comparant à « une catégorie encore plus basse que l’aravah », la branche sans goût ni odeur symbolisant, dans la tradition de Souccot, les membres d’Israël dépourvus de bonnes actions. « Nous avons découvert qu’il existait pire encore : des gens sans pudeur ni reconnaissance », a-t-il déclaré.

La ministre Gila Gamliel a elle aussi dénoncé « une scène de honte et de haine sans limites », tout en rappelant que Witkoff avait souligné le rôle déterminant de Netanyahou dans l’accord. « Cela aurait pu être un soir d’unité nationale », a-t-elle regretté.

Même Benny Gantz, chef du parti centriste Bleu et Blanc, a condamné cette attitude : « Je respecte profondément le public qui se rassemble chaque semaine pour soutenir les familles d’otages. Mais manifester ainsi son hostilité envers le Premier ministre d’Israël, devant l’émissaire du gouvernement américain et les familles endeuillées, c’est une erreur. Pas ce soir, pas devant ces personnes. »

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