Le sommet de Sharm el-Sheikh s’annonce comme la première grande table ronde internationale consacrée à la sortie de crise. Plus de vingt dirigeants mondiaux sont attendus – mais ni Benjamin Netanyahu, ni le Hamas, ni même l’Autorité palestinienne n’y participeront officiellement. L’Égypte et les États-Unis, maîtres d’œuvre de l’initiative, veulent transformer le cessez-le-feu en un accord politique durable. L’objectif est de définir les mécanismes de sécurité, la gouvernance future de Gaza et les conditions de sa reconstruction, avec l’appui des principales puissances occidentales et régionales.
Parmi les participants confirmés ou attendus :
· États-Unis : Donald Trump, coprésident du sommet
· Égypte : Abdel Fattah al-Sissi, hôte de la conférence
· France : Emmanuel Macron
· Royaume-Uni : Keir Starmer
· Italie : Giorgia Meloni
· Espagne : Pedro Sánchez
· Turquie : Recep Tayyip Erdoğan (annoncé comme présent)
· ONU : António Guterres, secrétaire général
· Jordanie : Roi Abdallah II
· Allemagne : Chancelier Friedrich Merz (invité, en attente de confirmation)
· Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Pakistan, Indonésie : représentants de haut niveau
· Iran : une invitation aurait été transmise à Téhéran, mais aucune confirmation officielle n’a encore été donnée
Et Israël ?
Benjamin Netanyahu ne participera pas au sommet. Ce n’est pas seulement un choix politique : selon les informations disponibles, Israël ne figure pas parmi les délégations invitées à siéger officiellement à la table principale. Certains diplomates évoquent néanmoins la présence discrète d’émissaires israéliens en marge des discussions, reliés aux délégations américaine ou européenne. Une absence qui illustre la difficulté d’inclure Israël dans un processus où sa légitimité et son rôle sont contestés par plusieurs acteurs régionaux.
Et le Hamas ?
Le Hamas a de son côté annoncé qu’il refusait toute participation. L’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, n’a pas été conviée non plus. Résultat : le sommet se tiendra sans aucun représentant officiel palestinien.
Un sommet présenté comme historique, mais qui se déroule sans les deux protagonistes directs du conflit. La scène est occupée par les puissances régionales et internationales, tandis que ceux qui détiennent le sort immédiat de Gaza – Israël et le Hamas – en restent absents. Reste à savoir si les grandes puissances pourront tracer l’avenir d’un territoire ravagé en l’absence des acteurs qui en contrôlent aujourd’hui la réalité.