Culture

Une synagogue de 1 500 ans découverte dans une réserve naturelle du Golan

Un nouveau témoignage rare de présence juive continue dans la région à l’époque romaine et byzantine.

2 minutes
16 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Une synagogue de 1 500 ans découverte dans une réserve naturelle du Golan
Vue aérienne du site de fouilles, on distingue au bas de l’image le mur sud de la synagogue mis au jour., Crédit : autorisation de l’Autorité des Antiquités d’Israël

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Une synagogue datant d’environ 1 500 ans vient d’être mise au jour dans la réserve naturelle de Yehudiya, sur les hauteurs du Golan, révélant un nouveau témoignage rare de présence juive continue dans la région à l’époque romaine et byzantine.

L’édifice, construit en basalte et pierre taillée, a été identifié après la découverte d’un amas exceptionnel de colonnes et de pierres sculptées au cœur d’un village abandonné. Les fouilles, dirigées par le Zinman Institute of Archaeology de l’Université de Haïfa et le département d’études de la Terre d’Israël du Kinneret Academic College, ont été menées sous licence de l’Autorité des Antiquités d’Israël, avec le soutien du Keren Kayemet LeIsrael et de l’Appel Unifié pour Israël.

Les archéologues ont dégagé le mur sud du bâtiment, long de treize mètres, présentant trois ouvertures orientées vers Jérusalem, typiques des synagogues de cette période. L’ensemble adopte un plan basilical de 17 m sur 13 m, avec deux rangées de colonnes et des banquettes le long des murs.

Parmi les fragments découverts figurent des motifs de lampes et de menorot, ainsi que des éléments évoquant l’Arche d’alliance. Ces sculptures d’une grande finesse témoignent de la prospérité de la communauté juive qui vivait alors sur le plateau du Golan.

Selon le Dr Dror Ben-Yosef, de l’Autorité des parcs et de la nature, cette découverte s’ajoute aux 25 synagogues antiques déjà identifiées dans la région et renforce la preuve d’une activité juive florissante il y a quinze siècles.

Les fouilles se poursuivent pour mettre au jour les sols et les bases des colonnes, dans l’espoir d’en apprendre davantage sur la congrégation qui priait autrefois entre ces murs de basalte noir, aujourd’hui rendus à la lumière du jour.

ActuJ