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La BBC sanctionnée pour un documentaire biaisé sur la guerre à Gaza

Le documentaire a dissimulé les liens du narrateur avec le Hamas

2 minutes
18 octobre 2025

ParJohanna Afriat

La BBC sanctionnée pour un documentaire biaisé sur la guerre à Gaza
Siège de la BBC Photo : iStock

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Le régulateur britannique des médias, l'Ofcom, a sanctionné vendredi la BBC pour avoir induit le public en erreur dans un documentaire diffusé en février 2025 sur la bande de Gaza. La chaîne n'avait pas révélé que l'enfant palestinien de 13 ans racontant son quotidien dans l'enclave était en réalité le fils d'Ayman Alyazouri, ancien vice-ministre de l'Agriculture du Hamas.

"Une tromperie substantielle"

L'Ofcom a qualifié cette omission de "source de tromperie substantielle" dans sa décision publiée ce vendredi 17 octobre. Le régulateur avait ouvert une enquête après les nombreuses critiques ayant suivi la diffusion du documentaire intitulé "Gaza : comment survivre dans une zone de guerre".

Les investigations ont conclu que le film "a enfreint les règles de diffusion qui stipulent que les programmes d'information ne doivent pas induire le public en erreur", précise l'Ofcom dans un communiqué. Le régulateur souligne que "ce manquement a pu éroder la confiance élevée que le public était susceptible d'accorder à un programme d'information de la BBC sur la guerre à Gaza", particulièrement problématique alors que le territoire palestinien demeure fermé aux journalistes.

En guise de sanction, BBC2, la chaîne qui avait diffusé le documentaire, devra partager les conclusions de cette enquête à l'antenne et présenter ses excuses, à une date qui reste encore à confirmer.

Retrait et polémique

Quelques jours seulement après sa mise en ligne, le groupe audiovisuel public britannique avait retiré le documentaire et annoncé le lancement d'un examen des "erreurs", qualifiées de "significatives et préjudiciables". La BBC reconnaissait avoir découvert "de graves défauts dans la réalisation de ce programme", produit par la société britannique Hoyo Films.

Cette décision avait suscité une vive controverse dans le milieu audiovisuel. Quelque 500 personnalités du monde de la télévision et du cinéma avaient dénoncé la déprogrammation du documentaire, déplorant un "acte de censure politiquement motivé". "Ce film est un travail journalistique essentiel", avaient-ils affirmé dans une lettre ouverte.

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