Le gouvernement doit se prononcer ce dimanche sur un changement de dénomination majeur : la « Guerre des Épées de Fer », déclenchée le 7 octobre 2023, pourrait être officiellement rebaptisée « Guerre de la Renaissance ». Cette modification, portée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Israel Katz, représenterait un coût estimé à environ 2 millions de shekels pour l'État.
Selon les explications fournies par Netanyau et Katz, le terme « Épées de Fer » n'avait qu'un caractère temporaire dès le début du conflit. Récemment, l'appellation « Guerre de résurrection » avait même fait son apparition sur certains sites gouvernementaux officiels, sans toutefois recevoir de validation formelle.
Le projet de résolution rappelle le contexte du déclenchement des hostilités : « Le 7 octobre 2023, en pleine fête de Sim'hat Torah, des terroristes du Hamas ont lancé une attaque meurtrière contre l'État d'Israël depuis la bande de Gaza, massacrant des civils, femmes, personnes âgées et enfants. »
La justification du nouveau nom met en avant l'extension du conflit : « Il est désormais proposé que le nom officiel de la guerre soit "Guerre de la Renaissance". Ceci tient à la manière dont elle a commencé, à son évolution en une campagne sur sept fronts différents et au fait que cette guerre marque une étape importante dans la renaissance de l'État d'Israël. »
Cette proposition suscite déjà des réactions politiques. Le député Gilad Kariv a annoncé sur le réseau X son intention de déposer un contre-projet de loi à la Knesset pour nommer ce conflit « guerre de Sim'hat Torah », en référence à la fête juive durant laquelle l'attaque initiale a eu lieu. « Malgré toutes ses tentatives et son maquillage, Netanyahu ne parviendra pas à effacer la marque de Caïn de son front », a-t-il déclaré, estimant que ce nouveau nom visait, pour le Premier ministre, à minimiser l'ampleur de la catastrophe du 7 octobre et sa part de responsabilité inscrites dans les livres d'histoire.