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Fitch maintient la note de crédit d'Israël malgré le cessez-le-feu

L'agence souligne que le contexte sécuritaire régional demeure fragile, ce qui continue de peser sur l'évaluation

2 minutes
19 octobre 2025

ParJohanna Afriat

Fitch maintient la note de crédit d'Israël malgré le cessez-le-feu
Siège de l'agence de notation Fitch Photo : iStock

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Malgré l'accord de cessez-le-feu conclu à Gaza, l'agence de notation Fitch Ratings a annoncé le maintien de la note de crédit d'Israël à A avec une perspective négative. Cette décision intervient après une réévaluation approfondie de l'économie israélienne et des risques politiques et sécuritaires qui pèsent sur le pays.

Fitch reconnaît que l'économie israélienne a démontré « une résilience considérable ces derniers temps ». Toutefois, l'agence souligne que le contexte sécuritaire régional demeure fragile, ce qui continue de peser sur l'évaluation.

Au-delà des préoccupations sécuritaires, Fitch pointe du doigt des fragilités institutionnelles internes. L'agence affirme que « les manœuvres politiques intérieures sapent la solidité des institutions israéliennes, notamment la réforme judiciaire qui renforce le pouvoir politique sur le pouvoir judiciaire, et les tentatives de destitution du médiateur pourraient compromettre l'équilibre des pouvoirs du pays ».

Cette annonce de Fitch fait écho à une décision similaire de l'agence Moody's, qui a récemment publié un rapport sur la situation israélienne suite au cessez-le-feu. Bien que Moody's ait perçu l'accord comme « une avancée positive pour la note de crédit », la notation est restée inchangée à Baa1.

Moody's a toutefois révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour 2025, les portant de 2 % à 2,5 %, et anticipe une croissance d'environ 4,5 % en 2026. L'agence précise néanmoins que ses projections économiques intégraient déjà la possibilité d'une fin du conflit à Gaza début 2026, ce qui explique l'impact limité du cessez-le-feu actuel sur les perspectives à moyen terme.

Sur le plan budgétaire, Moody's estime le déficit pour 2025 à environ 5,2 % du PIB, principalement en raison de l'augmentation des dépenses de défense. Ce déficit devrait progressivement diminuer vers 4,2 % si un nouveau budget pour 2026 est approuvé d'ici fin mars.

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