La digitalisation d’Egged, première compagnie de transport public en Israël, démarre sur fond de controverse. Sa nouvelle application, permettant de recharger et valider les cartes de transport, identifie plusieurs zones de Judée-Samarie sous l’appellation « Cisjordanie ».
L’organisation de défense des droits B’Tsalmo a rapidement réagi. Dans une lettre adressée à la direction d’Egged, son directeur Shai Glick salue l’effort technologique mais dénonce « une erreur historique et identitaire ». Selon lui, l’usage de « Cisjordanie » ne reflète ni la conscience nationale ni la législation israélienne, qui emploie officiellement les termes « Judée-Samarie ».
Il rappelle également que cette terminologie a été réaffirmée récemment par le nouveau chef du Shin Bet, David Zini, qui a ordonné son emploi systématique dans les communications internes.
B’Tsalmo souligne par ailleurs l’investissement d’Egged dans ces régions depuis des décennies, parfois au prix du sang, comme lors de l’attentat meurtrier d’Emmanuel.
La compagnie n’a pas encore répondu.
L’éditeur de l’application, HopOn, se défend : « Les cartes utilisées proviennent de Google Maps. Les dénominations régionales reflètent les systèmes internationaux. »
Reste à savoir si Egged choisira d’assumer la terminologie par défaut des géants du numérique… ou celle inscrite dans les textes du pays où elle circule chaque jour.