Une coalition regroupant plus de 300 personnalités du monde de la culture, de la politique et du militantisme a annoncé ce lundi son boycott du New York Times. En cause : ce qu’ils dénoncent comme une « couverture biaisée et déshumanisante » du conflit à Gaza.
Parmi les signataires de cette campagne figurent la romancière irlandaise Sally Rooney, la députée américaine Rashida Tlaib, l’activiste écologiste Greta Thunberg, l’historien Rashid Khalidi, l’écrivain lauréat du prix Pulitzer Viet Thanh Nguyen, ainsi que deux professeurs israéliens, Raz Segal et Ariella Azoulay.
Dans leur déclaration commune, les signataires exigent que le quotidien new-yorkais mène un examen interne de ce qu’ils qualifient d’« anti-palestinian bias » (biais anti-palestinien), mette à jour son guide de style sur la question et interdise le recrutement de journalistes ayant servi dans Tsahal.
Selon eux, les choix éditoriaux du New York Times « banalisent la violence israélienne » tout en « minimisant les souffrances palestiniennes ». Le journal n’a pour l’instant pas réagi publiquement à cette initiative, qui intervient dans un contexte de polarisation croissante autour de la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien.