Le pape Léon XIV a tenu mercredi, devant plusieurs milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, un discours clair et solennel condamnant l’antisémitisme. « Tous mes prédécesseurs ont condamné l’antisémitisme avec des mots clairs, a-t-il déclaré. Moi aussi, je confirme que l’Église ne tolère pas l’antisémitisme et qu’elle lutte contre lui, sur la base même de l’Évangile. »
Le Congrès juif mondial (WJC) a salué cette déclaration, la qualifiant d’« extraordinairement positive et profondément significative ». Son président, Ronald S. Lauder, a rappelé que « dans un contexte où les Juifs font face à la plus grande persécution depuis la Seconde Guerre mondiale, le message du pape porte une signification fraternelle immense. De tels gestes nous encouragent à renforcer les liens entre Juifs et catholiques et à œuvrer ensemble pour un monde de coexistence et de paix entre les religions. »
Cette prise de position du souverain pontife intervient alors que l’Église célèbre le 60e anniversaire de Nostra Aetate, la déclaration historique du concile Vatican II qui a profondément transformé les relations entre Juifs et catholiques, posant les bases d’un dialogue fondé sur le respect mutuel et la fraternité spirituelle.