Hakan Fidan entend “souligner l’importance d’une action coordonnée des pays musulmans pour transformer le cessez-le-feu en paix durable.” Participeront à cette rencontre les ministres des Affaires étrangères du Qatar, d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de Jordanie, du Pakistan et d’Indonésie, afin d’évaluer les derniers développements concernant le cessez-le-feu et la situation humanitaire à Gaza.Tous les pays invités à Istanbul avaient déjà participé, en septembre dernier à New York, à une réunion avec le président américain Donald Trump en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le cessez-le-feu négocié par Washington a permis de mettre fin à plusieurs semaines de combats, mais des questions sensibles restent en suspens : le désarmement du Hamas et le calendrier du retrait israélien de Gaza. L’accord est depuis fragilisé par des épisodes de violence sporadique.
Selon la source diplomatique, Fidan devrait affirmer que “Israël multiplie les prétextes pour rompre le cessez-le-feu” et insister sur la nécessité pour la communauté internationale d’adopter une position ferme face aux provocations israéliennes. Le ministre turc doit également évoquer le caractère insuffisant de l’aide humanitaire autorisée à entrer dans Gaza, estimant qu’Israël “n’a pas respecté ses engagements” en la matière.
Les relations israélo-turques se sont encore détériorées pendant la guerre de Gaza, le président Recep Tayyip Erdogan ayant vivement condamné les frappes israéliennes sur l’enclave. La Turquie, qui a joué un rôle clé pour convaincre le Hamas d’accepter le plan de paix de Trump, s’est déclarée prête à participer à une force internationale de supervision du cessez-le-feu. Cependant, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a déclaré lundi dernier qu’Israël refuserait toute présence militaire turque à Gaza, dans le cadre du plan américain de sortie de guerre.