Une courte vidéo, publiée après l’attentat antisémite de Bondi Beach à Sydney, bouleverse aujourd’hui la communauté juive australienne et bien au-delà. On y voit le rabbin Eli Schlanger sur la plage, aidant un homme à mettre les tefillin, dans le cadre d’une initiative publique du mouvement Habad. À quelques mètres, une fillette de 10 ans, Matilda, observe la scène, curieuse et souriante.

Ces images ont été partagées par le père de Matilda. Quelques instants plus tard, le rabbin et l’enfant faisaient partie des victimes assassinées lors de l’attaque visant la célébration de Hanoucca organisée sur la plage de Bondi. Ils ont été tués aux côtés de plus d’une dizaine d’autres personnes, dans ce qui est désormais qualifié par les autorités et les représentants communautaires d’attentat antisémite.

La scène filmée illustre un moment banal et profondément symbolique de la vie juive en diaspora : un acte religieux accompli en public, sans provocation, dans un espace ouvert. Pour de nombreux responsables communautaires, cette vidéo rappelle brutalement que ce qui était autrefois un geste de fierté et de transmission est devenu, dans certains pays, un acte exposé à la violence.

Depuis l’attaque, les autorités australiennes ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des sites juifs, tandis qu’Israël a envoyé des équipes spécialisées dans la prise en charge des traumatismes pour soutenir la communauté locale. Le chef de Tsahal et plusieurs responsables israéliens ont également mis en garde contre la montée d’un antisémitisme global, qui ne se limite plus aux discours mais passe à l’acte.

La vidéo du rabbin Eli Schlanger et de la petite Matilda circule désormais comme un témoignage silencieux : celui d’une vie juive visible, paisible, et brutalement interrompue.


Vidéo :

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