Nouvelle menace de boycott d'un concert du chanteur franco-israélien Amir prévu ce jeudi à Brest. Cette fois-ci, c'est e groupe local de La France insoumise qui demande l’annulation de l’événement. Dans un communiqué, Cécile Beaudouin, tête de liste LFI pour les prochaines municipales, estime qu’« il ne fallait pas l’inviter ».
Selon elle, le passé de l’artiste « aurait dû alerter tous les acteurs locaux ». Elle lui reproche d’avoir « pris part à la colonisation illégale en Palestine au sein de l’armée israélienne » et d’avoir « soutenu financièrement et médiatiquement la police des frontières israélienne », qu’elle associe à « l’extrême droite coloniale israélienne ».
Le mouvement a demandé à la société d’économie mixte Brest en Vue et à la ville de Brest de « déprogrammer d’urgence » le concert. Les deux institutions n’ont pour l’heure pas réagi.
Ce n’est pas la première fois que l’artiste fait l’objet de campagnes de boycott. L’été dernier, il avait déjà été visé par un tel appel lors de son passage aux Francofolies de Spa, en Belgique, de la part de groupes propalestiniens. À l’époque, Amir avait dénoncé une « ambiance délétère » et regretté qu’on lui prête « une dimension politique » qu’il n’a « jamais validée ».
« Les accusations qu'on me porte n’ont rien à voir avec ma carrière d’artiste, mais avec mon histoire personnelle », avait-il expliqué, exprimant sa peine de voir son parcours utilisé à des fins politiques.