Choc et émotion, hier soir, à la Philharmonie de Paris Alors que l’Orchestre philharmonique d’Israël, dirigé par le chef Lahav Shani, offrait un programme consacré à Beethoven et Tchaïkovski, des militants pro-palestiniens ont fait irruption dans la salle, déployant des fumigènes, plusieurs fauteuils ont pris feu, et criant des slogans hostiles à Israël.

Sous les cris et la fumée, plusieurs spectateurs ont paniqué. Les musiciens, visiblement bouleversés, ont été contraints de quitter la scène. Après quelques minutes d’interruption et sous les applaudissements du public resté sur place, l’orchestre est revenu jouer — geste d’une dignité rare dans un climat de haine décomplexée.

Les manifestants, dont certains étaient cagoulés et proches de la CGT-Spectacle, ont été évacués par la sécurité. Sur les réseaux sociaux, le président du CRIF, Yonathan Arfi, a dénoncé sur X « les agitateurs haineux » et appelé à des sanctions exemplaires : « Immense émotion ce soir à la Philharmonie de Paris, où s'est produit l'Orchestre Philharmonique d'Israël. Honneur aux musiciens qui ont joué malgré les interruptions des agitateurs haineux ! Les appels au boycott et les perturbations qui se multiplient sont inacceptables. Des sanctions exemplaires doivent être prises».

Plusieurs responsables politiques français ont également exprimé leur soutien aux artistes israéliens, rappelant que « la musique n’est pas un champ de bataille idéologique ».

Cet épisode s’ajoute à une série de tentatives de boycott d’artistes israéliens en Europe depuis le début de la guerre contre le Hamas. Il rappelle, de manière inquiétante, que l’antisémitisme se dissimule désormais derrière le masque de la cause militante — jusque dans les temples de la culture.