International

L'ONU lève les sanctions contre le président syrien

L'Union européenne et la Grande-Bretagne devraient suivre.

2 minutes
7 novembre 2025

ParGuitel Benishay

L'ONU lève les sanctions contre le président syrien
Photo: Mfa.gov.ua

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À la veille de la visite du président syrien Ahmad al-Sharaa à la Maison Blanche, prévue lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU a levé jeudi soir les sanctions qui pesaient sur lui. Les sanctions visant le ministre syrien de l'Intérieur, Anas Khattab, ont également été supprimées.

La résolution, rédigée à Washington, a été adoptée par 14 voix, la Chine étant la seule à s'y opposer. Depuis plusieurs mois, les États-Unis ont convaincu l'ONU d'assouplir les sanctions, après que Trump a annoncé en mai un changement de politique envers la Syrie. "Je pense qu'il fait un excellent travail", a déclaré Trump à propos d'al-Sharaa jeudi.

S'adressant aux journalistes à Washington, le président américain a ajouté : "C'est un homme coriace, mais je me suis très bien entendu avec lui. D'énormes progrès ont été réalisés avec la Syrie. Nous avons levé les sanctions contre la Syrie pour leur donner une véritable chance." Il a également précisé que cette levée des sanctions avait été effectuée "à la demande de la Turquie et, à vrai dire, à la demande d'Israël, ainsi que d'autres pays".

Le Président américain a également évoqué les sanctions contre l'Iran, que Téhéran cherche à faire lever : "Ce sont des sanctions américaines très lourdes, qui les empêchent de faire ce qu'ils veulent faire. Je suis ouvert à en discuter, nous verrons ce qui se passe." Trump a également mentionné le déploiement d'une force internationale à Gaza, affirmant qu'elle serait "mise en place très prochainement".

L'ambassadeur chinois à l'ONU a expliqué que son pays avait voté contre la levée des sanctions parce que la Syrie "n'a pas répondu de manière appropriée à nos préoccupations concernant la lutte contre le terrorisme et la sécurité en Syrie". Pékin s'inquiète depuis longtemps du "Mouvement islamique du Turkestan oriental" (ETIM) opérant en Syrie, qui compte des combattants originaires de Chine et d'Asie centrale.

L'Union européenne et la Grande-Bretagne ont annoncé ce vendredi qu'elles allaient également lever les sanctions contre le président syrien.

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