L’Autorité palestinienne (AP) a presque doublé en un an les sommes versées aux terroristes emprisonnés et aux familles de « martyrs », a révélé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar. Malgré les annonces de réforme, le système dit du « pay-for-slay » — qui récompense les auteurs d’attentats — continue d’être financé à hauteur de plusieurs centaines de millions de shekels par an.
Selon Sa’ar, l’AP a versé l’an dernier environ 470 millions de shekels à des terroristes condamnés et à leurs proches. Et pour 2025, les engagements budgétaires atteignent déjà près de 700 millions de shekels, alors que l’année n’est pas encore terminée. Israël rappelle que ces montants, évoqués dans des rapports officiels et par plusieurs analystes, s’inscrivent dans un système qui n’a jamais réellement été aboli, malgré le décret signé par Mahmoud Abbas en février 2025. Ce décret prétendait transformer le dispositif en une aide « basée sur le besoin » — mais selon Sa’ar, les paiements continuent simplement via d’autres canaux, notamment par la poste palestinienne.
Les États-Unis et plusieurs pays européens avaient exigé la fin de ces versements, considérés comme un encouragement direct à la violence. Pourtant, des estimations indépendantes (Euronews, Jerusalem Center for Public Affairs) confirment que le budget global alloué par l’AP à ces allocations reste « de l’ordre de 600 à 700 millions de shekels par an ». Pour Israël, ces chiffres démontrent que l’Autorité palestinienne continue de financer la terreur au lieu d’investir dans son économie, sa gouvernance ou ses infrastructures. Sa’ar a rappelé aux instances internationales que ces « récompenses aux terroristes » alimentent l’escalade et rendent tout retour à la stabilité encore plus difficile.