L’Institut pour l’étude de l’antisémitisme mondial et des politiques publiques (ISGAP) a publié le 19 novembre 2025 un rapport de 200 pages qui alerte sur la stratégie méthodique des Frères Musulmans pour pénétrer les institutions occidentales. Présenté à Washington devant des membres du Congrès américain, des diplomates et des experts, ce document décrit une entreprise d’influence menée depuis cinq décennies, construite autour d’une vision idéologique incompatible avec les valeurs démocratiques et directement liée à des organisations terroristes comme le Hamas.

Selon les auteurs, la confrérie islamiste aurait déjà réalisé la moitié de sa feuille de route secrète — un “plan sur 100 ans” visant à transformer la société occidentale de l’intérieur. Le rapport s’appuie sur des documents internes authentifiés, dont The Muslim Brotherhood Project (1982) et le mémorandum stratégique de 1991, qui détaillent les objectifs d’implantation en Amérique du Nord.

Les chercheurs décrivent une stratégie de “djihad civilisationnel” : infiltration du milieu universitaire, accès aux administrations publiques, influence sur les politiques de droits civiques, implantation médiatique et digitale, et alliances tactiques avec des groupes progressistes ou minoritaires afin de peser sur le débat public. L’objectif : exploiter les libertés des sociétés occidentales pour mieux les affaiblir.

Le rapport souligne les liens structurels entre la confrérie et plusieurs organisations terroristes, au premier rang desquelles le Hamas, ainsi que des connexions financières documentées avec le Jihad islamique palestinien et des réseaux associés à al-Qaïda en Afrique du Nord. ISGAP identifie aussi le Qatar comme principal soutien idéologique et financier, via des ONG, des fondations éducatives et la chaîne Al Jazeera.

Dans un contexte américain de prise de conscience accrue, plusieurs États commencent déjà à réagir : le Texas a ainsi officiellement désigné la confrérie des Frères Musulmans — ainsi que le CAIR — comme organisations terroristes et structures criminelles internationales, un geste symbolique mais révélateur de la montée des inquiétudes politiques. Bien que seule l’administration fédérale puisse inscrire une organisation sur la liste officielle des groupes terroristes, cette décision texane illustre le climat d’alerte et rejoint les conclusions du rapport de l’ISGAP sur la nécessité d’une réponse institutionnelle forte.

Face aux constats dressés, les auteurs recommandent que les États-Unis désignent formellement les Frères Musulmans comme organisation terroriste étrangère. Une telle mesure, selon eux, freinerait l’expansion de leurs réseaux, empêcherait l’exploitation des protections démocratiques et renforcerait la résilience des institutions occidentales face aux tentatives d’ingérence idéologique.

ISGAP avertit qu’à mi-parcours de leur projet centenaire, les Frères Musulmans disposent déjà de leviers significatifs dans la société civile, l’éducation, les administrations et les médias — un état des lieux jugé préoccupant par les experts réunis à Washington.