Depuis plusieurs décennies, le Hamas transforme des enfants en combattants. Des milliers de garçons de 10 à 17 ans passent par ses camps paramilitaires où ils apprennent à manier des explosifs, tirer à l’arme automatique ou même simuler des enlèvements d’Israéliens. Durant la guerre actuelle, le mouvement terroriste aurait intégré près de 30 000 mineurs à ses forces, une stratégie que le Hamas justifie comme un acte de « résistance », au mépris total du droit international.
Les recrues juvéniles servent trois objectifs : augmenter la puissance militaire du Hamas, restreindre les capacités de riposte de Tsahal et créer un prétexte pour accuser Israël lorsque ces enfants sont tués dans les combats.
Pourtant, les conventions internationales sont claires : recruter des enfants de moins de 15 ans constitue un crime de guerre selon la Convention de Genève et le Statut de Rome, et l’enrôlement de mineurs de moins de 18 ans est une violation grave du droit international.
Les preuves ne manquent pas. Les camps d’entraînement, largement documentés, fonctionnent depuis des années en pleine lumière. En 2015 déjà, un bulletin de l’UNICEF signalait un camp de plus de 25 000 jeunes de 15 à 21 ans. Mais cette alerte n’a déclenché aucune action significative.
Le Secrétaire général de l’ONU n’a pas intégré ces violations dans son rapport annuel de 2016, malgré leur ampleur. Il faudra attendre 2024 pour que le Hamas soit enfin « blacklisté » pour le meurtre d’enfants israéliens le 7 octobre et que ces camps soient mentionnés – sans pour autant exiger leur fermeture.
La Cour pénale internationale a déjà émis des mandats d’arrêt contre des dirigeants du Hamas pour d’autres crimes, mais le recrutement d’enfants-soldats n’a pas été traité, alors même que les chefs de l’organisation résident ouvertement au Qatar, en territoire connu et accessible.
En attendant, des dizaines de milliers de mineurs de Gaza restent livrés à un système qui les militarise dès l’enfance, sous le regard défaillant de la communauté internationale.



