L’affaire secoue Israël depuis sa révélation. Selon Kan 11, le parquet a requis deux ans de prison contre Yosef Fraizer, un rabbin qui menait une double vie soigneusement orchestrée. Sous le pseudonyme laïc de « Jack Segal », il aurait approché des dizaines de femmes, leur présentant un personnage totalement inventé : célibataire, moderne, indépendant.
L’enquête détaille une méthode répétitive : séduction sur les réseaux, installation d’un lien émotionnel fort, promesses d’avenir et fausses confidences — le tout en cachant son véritable statut et son rôle religieux. Plusieurs victimes ont expliqué avoir vécu un véritable traumatisme en découvrant la supercherie, certaines parlant d’une manipulation affective profonde.
Pour le parquet, l’affaire dépasse le simple mensonge romantique. Les autorités soulignent « un préjudice émotionnel grave » et souhaitent envoyer un message clair face à la hausse des escroqueries sentimentales facilitée par les réseaux sociaux.
L’audience finale doit encore se tenir, mais ce dossier met déjà en lumière les zones grises du droit face aux manipulations identitaires en ligne — et la nécessité de mieux protéger les victimes.