Des responsables au fait du dossier affirment que l’UEFA était proche de soumettre au vote, fin septembre, la question du maintien d’Israël dans le football européen, face à la pression de plusieurs fédérations du continent, comme l’Irlande et la Suisse. Toutefois, il a été décidé d’attendre la mise en place d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Selon le rapport, les réunions entre l’UEFA et les représentants de Game Over Israel se sont poursuivies malgré la trêve, « portant sur les mécanismes par lesquels une exclusion pourrait être appliquée ». À ce stade, l’UEFA n’envisage pas de suspendre Israël via son comité exécutif, une décision qui la placerait en contradiction avec la FIFA et d’autres grandes instances sportives internationales. Toutefois, elle suit de près deux recours juridiques, en Irlande et en Suisse, qui pourraient l’obliger à imposer une exclusion en vertu du droit international.
Le rapport indique également qu’« une réunion en présentiel a eu lieu au siège de l’UEFA en Suisse le 15 octobre – la même semaine où la police de Birmingham, au Royaume-Uni, a interdit aux supporters du Maccabi Tel-Aviv d’assister au match contre Aston Villa pour raisons de sécurité ».
À ce sujet, l’UEFA avait déclaré qu’elle « encourage les deux clubs et les autorités compétentes à convenir de mesures appropriées permettant aux supporters d’assister au match ».
Selon l’article, lors de cette réunion, les représentants de l’UEFA ont demandé aux organisateurs de Game Over Israel de rassembler des avis d’experts en droits humains afin d’aider à orienter les processus décisionnels à venir. L’UEFA a refusé de répondre aux questions de The Athletic.
Le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, selon le rapport, « fait preuve d’une grande empathie pour la souffrance à Gaza » et a personnellement soutenu l’affichage, lors de la Supercoupe d’août, d’une banderole portant l’inscription : « Stop killing children ; Stop killing civilians ». Deux enfants réfugiés de Gaza ont également participé à la cérémonie de remise des médailles. Čeferin a même envisagé de rencontrer Richard Falk, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour « les territoires palestiniens » et conseiller central de la campagne Game Over Israel.
D’après son site internet, la campagne Game Over Israel est constituée d’« une alliance de personnes ordinaires », comprenant « des organisateurs, des militants humanitaires et des supporters de football », unis pour « lutter pour la justice, la responsabilité et la liberté pour la Palestine ». Elle est financée principalement par le Comité américain contre la discrimination arabe -ADC- et soutenue par plusieurs anciens responsables du système onusien des droits humains.