Les autorités israéliennes ont identifié le corps de Sudthisak Rinthalak, travailleur agricole venu de Thaïlande assassiné et enlevé par des terroristes du Hamas lors du massacre du 7 octobre. Une annonce qui met fin à plus de deux ans de silence et d’angoisse pour sa famille, installée dans un village rural de Thaïlande.
Arrivé en Israël en 2017, Rinthalak avait longtemps travaillé comme cueilleur de fruits près de la frontière nord. Trois mois seulement avant la tragédie, il avait été affecté au Kibboutz Béeri, où il participait aux travaux agricoles. Le 7 octobre 2023, il est l’une des premières victimes des terroristes infiltrés. Son corps est emporté à Gaza, où il sera retenu plus de deux ans.
En mai 2024, une enquête des services de renseignement israéliens conclut qu’il a été tué. Les autorités thaïlandaises en informent alors sa famille. Son père, Thongma, décrit son fils comme « le pilier de la famille », celui qui assurait l’essentiel des revenus depuis Israël. Une simplicité douloureuse qui rappelle la réalité de milliers de travailleurs venus d’Asie : discrets, essentiels, et souvent invisibles jusqu’à la tragédie.
Le 26 octobre 2025, une cérémonie en mémoire des travailleurs étrangers assassinés se tient au kibboutz Béeri. L’ambassadeur thaïlandais, Boonyarit Vichienpuntu, y rend hommage à ces hommes devenus indispensables à l’agriculture israélienne : « Ils aimaient ce pays et ce pays les aimait. »
Hier soir, la restitution du corps de Sudthisak Rinthalak met enfin un terme à une attente de plus de deux ans. Sa famille devrait prochainement recevoir sa dépouille, avant son retour en Thaïlande pour une inhumation dans son village.
Un épilogue certes amer pour ses proches mais un épilogue tout de même.