C’est désormais acté : le ministère des Finances et celui de la Défense ont scellé un accord sur le budget sécuritaire de 2026, arrêté à 112 milliards de shekels. Une somme nettement inférieure à la demande initiale de l’establishment sécuritaire, qui s’élevait à environ 140 milliards. L’accord a été validé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Défense Israël Katz, et le gouvernement doit l’approuver dans les heures à venir.

Ce compromis intervient après des semaines de négociations tendues. Sous pression du Trésor, la Défense avait déjà accepté d’abaisser progressivement ses prétentions, reconnaissant la nécessité de renforcer l’efficacité interne et de réduire les gaspillages. En contrepartie, Smotrich a gelé plusieurs mesures d’austérité qui visaient les personnels de carrière, dont la réduction des mois d’ajustement, l’avantage fiscal sur les véhicules en leasing et certains bénéfices de congés.

Malgré la baisse imposée pour 2026, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a tranché : la Défense bénéficiera sur la prochaine décennie d’une augmentation cumulative de 350 milliards de shekels, afin de garantir la montée en puissance militaire face aux menaces régionales.

Selon Smotrich, le budget adopté permet d’éviter une hausse des impôts tout en soutenant l’effort sécuritaire : « Nous allouons un montant immense pour renforcer l’armée cette année, sans renoncer au retour à la croissance et à l’allègement pour les citoyens. »

Un accord donc, mais obtenu à un prix politique et économique non négligeable : la Défense devra faire plus avec moins — du moins pour l’an prochain.