Lors de la conférence des ambassadeurs et chefs de missions du ministère des Affaires étrangères, tenue ce dimanche 7 décembre 2025 à Jérusalem, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a livré un discours dense, mêlant sécurité nationale, diplomatie régionale et lutte contre la propagande hostile. Il a rappelé qu’Israël avait subi, le 7 octobre, « une attaque sécuritaire, économique et diplomatique » et affirmé que, malgré les pronostics pessimistes, « Israël n’a jamais été aussi fort ».
Netanyahu a averti de l’arrivée de « grandes vagues d’antisémitisme » et d’un changement majeur dans « les méthodes de propagande de nos ennemis », désormais capables de pénétrer massivement les réseaux sociaux. Pour contrer ces offensives, il a annoncé une vaste campagne internationale pilotée par le ministère des Affaires étrangères en coordination avec son bureau, financée par des moyens « énormes ».
Sur le volet des otages, il a réaffirmé sa promesse de ramener Rani Guvili, soldat israélien tombé et toujours retenu à Gaza : « Nous allons ramener Rani Guvili. Je l’ai promis à sa famille. »
Abordant ensuite la question syrienne, Netanyahu a détaillé les efforts diplomatiques en cours : « Nous espérons atteindre un accord de séparation dans le sud de la Syrie. Mais nous protégeons nos intérêts et nos actifs. » Une nuance importante, qui souligne la volonté d’avancer vers un arrangement sécuritaire tout en maintenant une posture militaire ferme.
Il a également évoqué, pour la première fois avec une telle clarté, un scénario plus large lié au 7 octobre :
« On peut dire que Sinwar a tiré une balle sans attendre, sans coordonner une opération qui devait, selon les renseignements, arriver simultanément : le Hezbollah d’un côté, Erdogan de l’autre, et une mer de roquettes et de missiles balistiques sur Israël. »
Un avertissement lourd de sens sur la menace régionale qui pesait — et pèse encore — sur Israël.
Netanyahu a aussi confirmé des pourparlers concernant la protection des populations druzes du sud-ouest syrien, soulignant que ce dossier faisait partie intégrante des discussions.
Enfin, il a mentionné sa prochaine rencontre avec le président américain Donald Trump, prévue à la fin du mois : « Ce sera notre sixième rencontre cette année. Nous n’allons pas y jouer au golf. Je ne sais pas jouer au golf… peut-être au football, mais pas au golf », a-t-il plaisanté, tout en rappelant l’importance stratégique des échanges avec Washington.
L’ensemble de son intervention visait à délivrer un message clair : malgré les attaques, les menaces et les campagnes hostiles, Israël demeure une puissance régionale et mondiale, recherchée pour sa force militaire, sa technologie et sa résilience diplomatique.