Le 23e rapport alternatif sur la pauvreté de l'organisation Latet, publié ce lundi matin, révèle que les ménages israéliens ont dépensé environ 9000 shekels supplémentaires par an depuis le début du conflit. Selon ce document, la guerre et l'inflation ont créé une situation d'urgence sociale, érodant profondément la sécurité alimentaire et économique de centaines de milliers de familles.
L'étude met également en lumière l'impact psychologique du conflit : 61,9 % des bénéficiaires d'aide décrivent leur état mental comme "mauvais", soit 2,8 fois plus que dans la population générale.
Le rapport établit le coût de vie minimum pour vivre dignement en Israël à environ 5589 shekels par personne et 14139 shekels par ménage, en hausse de 5,5 % par rapport à l'année précédente. Ainsi même lorsque les deux parents travaillent au salaire minimum, leurs revenus ne couvrent pas ces besoins essentiels. Près de 60 % des personnes assistées signalent une détérioration de leur situation économique.
Concernant l'alimentation, 26,9 % des familles israéliennes souffrent d'insécurité alimentaire, soit une augmentation de 27,5 % par rapport à 2024. Les enfants sont particulièrement vulnérables, avec un taux atteignant 37,5 %.
Parmi les bénéficiaires d'aide, 24,3 % ont commencé à dépendre de l'aide alimentaire depuis le début de la guerre, et 42,5 % ont déclaré avoir souffert de la faim en raison de contraintes financières.