Le système carcéral israélien se prépare à un scénario de confrontation majeure. Devant la commission de la Sécurité nationale de la Knesset, le commissaire de l’administration pénitentiaire, Kobi Yaakobi, a lancé un avertissement sans équivoque : les prisons de sécurité approchent d’un point de rupture. « L’espoir des détenus s’est transformé en désespoir. Nous sommes au seuil d’un événement grave. La guerre est à notre porte », a-t-il déclaré aux parlementaires.
Selon Yaakobi, les terroristes incarcérés, notamment ceux arrêtés après les massacres du 7 octobre, ont pris conscience qu’ils ne seraient pas libérés dans un avenir proche. Cette réalité alimente une radicalisation accrue et une préparation active à l’affrontement à l’intérieur même des établissements pénitentiaires. L’administration pénitentiaire se prépare depuis près de deux ans à l’hypothèse d’une explosion simultanée dans plusieurs ailes de prisons de sécurité.
Avihai Ben Hamo, responsable des opérations du service pénitentiaire, a présenté aux députés des éléments jugés particulièrement préoccupants. Des schémas détaillés de prisons ont été découverts dans des cellules de terroristes, indiquant l’emplacement des serrures, des cours intérieures et le nombre de gardiens affectés à chaque aile. « Ils observent, analysent et tentent d’identifier notre politique de sécurité. Dans leur esprit, ils cherchent déjà à briser le système », a-t-il expliqué, établissant un lien direct entre les crimes du 7 octobre et le comportement actuel des détenus.
Face à ces signaux, les autorités affirment se préparer à tous les scénarios. « Ils tenteront de défier le système carcéral, mais nous ne le permettrons pas. La guerre au sein du service pénitentiaire n’est pas terminée », a conclu Ben Hamo, soulignant que le front sécuritaire s’étend désormais aussi derrière les murs des prisons.