Selon le quotidien saoudien, qui cite des sources au sein du Hamas s’exprimant sous couvert d’anonymat, l’organisation chercherait à ouvrir un nouveau cycle de discussions en vue de la deuxième phase du plan américain. Le mouvement islamiste tenterait ainsi de signaler sa volonté de discuter de l’ensemble des dossiers liés à cette étape, tout en affichant une certaine flexibilité dans ses positions.

D’après ces sources, plusieurs réunions ont déjà eu lieu au Caire, à Doha et à Istanbul. Certaines se sont tenues en présence de deux ou trois médiateurs, d’autres face à un seul intermédiaire. Les discussions ont porté sur des questions centrales, notamment le désarmement du Hamas, la reconstruction de la bande de Gaza, la question du « jour d’après », la nature de l’administration future de l’enclave et le rôle de la commission de technocrates censée être mise en place pour en assurer la gestion.

Par ailleurs, des sujets tels que l’ouverture du passage de Rafah, la levée du blocus israélien, le retrait de Tsahal de la bande de Gaza et les missions d’une éventuelle force internationale ont également été abordés. En revanche, la question du départ de la direction du Hamas hors de la bande de Gaza n’a pas été incluse dans les discussions.

En Israël, cette soudaine démonstration de flexibilité est accueillie avec une grande prudence, voire une franche méfiance. Des responsables politiques et sécuritaires estiment qu’il s’agit avant tout d’une manœuvre tactique destinée à gagner du temps et à améliorer la position du Hamas à la veille de la rencontre prévue entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre Benyamin Netanyahou.

Selon ces sources, le Hamas redoute que Washington ne perde patience et donne son feu vert à une action israélienne plus large. Elles soulignent que, sur le terrain, l’organisation terroriste n’a donné aucun signe concret de changement stratégique, ni concernant la libération des otages, ni sur la question de son désarmement.

Aux yeux de responsables israéliens, les déclarations relayées par la presse arabe relèvent davantage d’une opération de communication destinée à influencer le calendrier politique et diplomatique que d’une réelle inflexion de fond. Appréciation renforcée, selon eux, par l’absence de concessions tangibles dans les discussions en cours.

Dans ce contexte, Israël poursuit l’évaluation de ses options, tout en maintenant une coordination étroite avec l’administration américaine, alors que la deuxième phase du plan demeure l’un des dossiers les plus sensibles et les plus explosifs du conflit en cours.

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