Selon le rapport, l’ensemble des zones de Gaza est classé au niveau 4 sur une échelle de 5 — soit état d’urgence nutritionnelle — et des millions d’habitants souffrent d’« insécurité alimentaire aiguë ». Toutefois, l’IPC précise qu’aucune zone n’est actuellement classée au niveau 5, celui de la famine. La situation à Rafah n’a pas été évaluée en raison du manque de données et de l’évacuation massive de la population, tandis que les informations concernant le nord de la bande restent partielles.
L’IPC estime qu’environ 1,6 million de personnes à Gaza sont confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. Le rapport identifie comme causes principales l’accès limité à l’aide, les déplacements massifs de population et les violations du cessez-le-feu. Il souligne également que les améliorations observées restent « fragiles » et dépendantes de la poursuite de la trêve.
La malnutrition aiguë demeure à un niveau critique -niveau 4- dans la ville de Gaza, et à un niveau sérieux-niveau 3 à Deir al-Balah et Khan Younès. L’IPC prévoit par ailleurs qu’au cours de l’année à venir, environ 101 enfants pourraient souffrir de malnutrition aiguë sévère.
Israël : « Un rapport biaisé qui ignore les faits »
La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre. Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires -COGAT- a rejeté « avec la plus grande fermeté » les conclusions du rapport, qu’il qualifie de « déformées, partiales et dénuées de fondement ». Selon les autorités israéliennes, entre 600 et 800 camions entrent chaque jour dans la bande de Gaza, dont environ 70 % transportent de la nourriture, le reste étant composé de matériel médical, d’abris, de tentes, de vêtements et d’aide humanitaire essentielle. Près de 30 000 camions de nourriture auraient ainsi pénétré dans Gaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Le COGAT critique également la méthodologie de l’IPC. « La conduite de l’organisme lors de l’élaboration du rapport soulève de sérieuses questions quant à sa fiabilité et à son intégrité professionnelle », affirme-t-il. Selon Israël, les auteurs du rapport n’ont accepté de rencontrer les experts israéliens et les représentants du centre de coordination civil-militaire américano-israélien -CMCC- qu’après la finalisation du document et de ses conclusions. Lors de cette rencontre, des données complètes, quotidiennes et vérifiées sur le volume d’aide humanitaire acheminée vers Gaza ont été présentées. « Malgré cela, l’IPC a choisi d’utiliser ces informations de manière partielle, avançant une série de prétextes pour ne pas en tenir pleinement compte », dénonce le COGAT.
« Des prévisions alarmistes qui ne se concrétisent pas »
Les autorités israéliennes rappellent que ce n’est pas la première fois que les rapports de l’IPC sur Gaza contiennent, selon elles, des projections alarmistes qui ne se matérialisent pas sur le terrain. « À plusieurs reprises, les évaluations de l’IPC se sont révélées erronées, déconnectées des données factuelles, en contradiction avec les volumes d’aide, la disponibilité réelle de nourriture et les tendances des marchés », affirme encore le COGAT.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a lui aussi critiqué le rapport, soulignant que « face à des preuves claires et irréfutables, même l’IPC a été contraint d’admettre qu’il n’y a pas de famine à Gaza ». Il accuse néanmoins l’organisme onusien de continuer à « déformer la réalité » en se basant principalement sur les données des convois humanitaires de l’ONU, qui ne représenteraient, selon Israël, qu’environ 20 % de l’ensemble des camions d’aide entrant dans la bande de Gaza.
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