Moyen-Orient

Ancienne sympathisante du Hezbollah, Rawan Osman démonte les mécanismes de l’endoctrinement

Ancienne sympathisante du Hezbollah devenue militante du dialogue israélo-arabe, Rawan Osman livre un témoignage rare sur les mécanismes de l’endoctrinement et les conditions d’une véritable déradicalisation.

2 minutes
23 décembre 2025

ParDelphine Miller

Ancienne sympathisante du Hezbollah, Rawan Osman démonte les mécanismes de l’endoctrinement
Photo: Yonatan Sindel/Flash90

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Dans une interview publiée le 22 décembre 2025, Rawan Osman, militante libanaise aujourd’hui engagée contre l’antisémitisme, revient sans détour sur son parcours idéologique. Issue d’un environnement chiite radicalisé, elle raconte comment la haine d’Israël et des Juifs lui a été inculquée dès l’enfance, à travers l’école, les médias et le discours politique dominant dans certaines régions du Liban.

Selon elle, le point de bascule n’a pas été émotionnel mais intellectuel. L’accès à des sources non censurées, la découverte de l’histoire juive – notamment de la Shoah – et les rencontres directes avec des Juifs et des Israéliens ont progressivement fissuré un récit présenté jusque-là comme incontestable. « On ne m’avait jamais menti par omission, on m’avait menti par construction », explique-t-elle dans cette interview.

Rawan Osman insiste sur un point central : la radicalisation n’est pas innée, elle est organisée. Elle décrit un système éducatif où Israël est systématiquement diabolisé, où la violence est glorifiée et où toute pensée critique est découragée. À l’inverse, sa transformation s’est faite par l’éducation, le dialogue et la confrontation aux faits. « Quand la réalité humaine entre en collision avec l’idéologie, l’idéologie finit par céder », affirme-t-elle.

Interrogée sur Gaza et le Liban, elle défend une position jugée dérangeante dans le monde arabe : sans réforme profonde des programmes scolaires et sans désendocrinement des jeunes générations, aucune reconstruction durable n’est possible. Pour elle, la déradicalisation doit être considérée comme un objectif stratégique au même titre que la sécurité. « Reconstruire des écoles sans changer ce qu’on y enseigne, c’est préparer la prochaine guerre », avertit-elle.

Son témoignage, largement relayé sur les réseaux sociaux, continue de susciter de vives réactions, entre soutien et hostilité. Menacée, marginalisée par une partie de son entourage d’origine, Rawan Osman assume le prix personnel de sa prise de position. Elle y voit la preuve même de ce qu’elle dénonce : sortir d’un système idéologique fermé est possible, mais jamais sans coût.


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