Mansoor Hussain Laghari, militant musulman sioniste, ancien combattant de l’armée américaine et écrivain primé, a affirmé avoir été interpellé et brièvement détenu lors de sa visite à la mosquée Al-Aqsa et au Dôme du Rocher, à Jérusalem, après avoir refusé de retirer le fameux pin's au ruban jaune qu'il portait en soutien au dernier otage détenu à Gaza.

Selon un témoignage publié la semaine dernière sur LinkedIn, le militant participait à une visite organisée au sein du complexe religieux lorsqu’il a été approché par un homme se présentant comme responsable de la sécurité. Celui-ci lui aurait demandé de présenter son passeport américain, avant de l’interroger sur son appartenance religieuse.

Toujours selon son récit, l’agent de sécurité lui aurait intimé l’ordre de retirer l’épinglette, affirmant qu’elle exprimait un soutien aux Juifs et constituait une provocation. Laghari a expliqué que ce symbole n’avait aucune portée politique, mais visait exclusivement à attirer l’attention sur le sort d’otages innocents. Malgré ces explications, il aurait été escorté hors de la mosquée.

« J’ai refusé d’enlever mon insigne. Je l’ai portée délibérément, car les otages ne sont pas une question politique. Ce sont des êtres humains », a-t-il écrit. Il précise que son geste s’inscrivait dans une démarche personnelle de sensibilisation aux violations des droits humains, sans distinction religieuse. Mansoor Hussain Laghari a également indiqué que son éviction aurait provoqué des tensions parmi d’autres fidèles, et que le gardien lui ayant permis d’entrer aurait été réprimandé.

Dans sa publication, il exprime une profonde colère et une désillusion, soulignant un paradoxe : « Je peux circuler librement partout en Israël, mais le seul endroit où j’ai été restreint et détenu se trouvait sous autorité musulmane, à Al-Aqsa et au Dôme du Rocher. »

Réaffirmant son engagement pour la paix, Laghari a dénoncé toute forme d’antisémitisme et appelé à une approche plus humaine et empathique des droits fondamentaux. « Si reconnaître l’existence d’otages juifs innocents est perçu comme une provocation, alors nous devons nous interroger sur ce que nous avons fait de notre foi », a-t-il conclu.

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