Le président de la Knesset, Amir Ohana (Likoud), a provoqué une vive polémique ce mercredi en votant en séance plénière en faveur d’un projet de loi sur le mariage civil, porté par l’opposition. Sa décision a été vivement critiquée par les partis orthodoxes, qui y voient une violation des accords historiques liant le Likoud aux partis Haredi.
Le parti Degel HaTorah a publié un communiqué dénonçant le geste de Ohana : « Amir Ohana a soutenu la loi sur le mariage civil proposée par l’opposition, en contradiction avec l’accord conclu entre le Likoud et le judaïsme orthodoxe visant à maintenir le statu quo sur cette question. L’erreur qui a permis de soutenir sa candidature à la présidence de la Knesset ne se reproduira plus. »
De son côté, Yitzhak Goldknopf, président du parti Judaïsme unifié de la Torah, a déclaré : « Aujourd’hui, le président de la Knesset est allé trop loin. Ce vote constitue un mépris flagrant de notre Sainte Torah et viole les accords en vigueur, ainsi que l’alliance historique entre le Likoud et les partis Haredi. »
Le groupe Shas a également exprimé son opposition, affirmant que le vote de Ohana « porte atteinte à l’institution du mariage selon la loi juive » et constitue « un acte de défiance grave, qui prouve qu’il est indigne de sa fonction de président de la Knesset, représentant du camp religieux ».
Rappelons que Amir Ohana est ouvertement homosexuel. Il vit maritalement avec son compagnon avec lequel il a eu deux enfants nés par mère porteuse.
L’adoption de cette première lecture ouvre la voie à l’examen approfondi du projet par les commissions parlementaires, alors que le débat sur le mariage civil continue de diviser profondément la société israélienne.
Actuellement, seuls les mariages religieux sont légalement reconnus, que ce soit selon la loi juive, musulmane, chrétienne ou druze, ce qui signifie que les couples souhaitant se marier en dehors de ces cadres doivent souvent se rendre à l’étranger pour officialiser leur union. Le débat sur le mariage civil oppose principalement les partis religieux, qui souhaitent préserver le contrôle des institutions religieuses sur le mariage, et les partis laïcs, qui défendent la liberté individuelle et l’égalité des droits pour tous les citoyens, y compris les couples interreligieux ou de même sexe.
La discussion s’inscrit également dans un contexte politique plus large, où les alliances entre le Likoud et les partis orthodoxes jouent un rôle crucial dans la stabilité de la coalition gouvernementale, rendant tout projet de loi sur le mariage civil hautement sensible.
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