Sécurité

Combien de missiles l’Iran possède-t-il réellement ?

Alors aue plane le spectre d'une nouvelle confrontation avec Israël, Téhéran accélère la remise en état de son arsenal balistique, des centaines de missiles capables d’atteindre Israël en quelques minutes font face à un système de défense israélien unique au monde

3 minutes
25 décembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Combien de missiles l’Iran possède-t-il réellement ?
Le Shahab-3

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Selon les évaluations sécuritaires, l’Iran dispose aujourd’hui d’environ un millier de missiles balistiques, de plusieurs modèles différents, après les lourdes pertes subies lors des frappes israéliennes précédentes. Téhéran ambitionne toutefois de porter ce stock à près de 8 000 missiles à moyen terme.

Le pilier central de l’arsenal iranien reste le Shahab-3, largement utilisé lors des précédents affrontements. D’une portée d’environ 1 300 km, il peut emporter plusieurs centaines de kilos d’explosifs. Depuis le territoire iranien, un missile balistique met environ 12 minutes pour atteindre Israël.

Parmi les autres missiles : Ghadr – portée : ~1 600 km, Emad – portée : 1 600 à 2 500 km, Khorramshahr (versions 1 à 4) – portée : jusqu’à 3 000 km, Fattah-1, Haj Qassem, Kheibar Shekan – portées entre 1 400 et 1 450 km et Sejjil – missile à carburant solide, portée jusqu’à 2 000 km. Des missiles qui constituent le cœur de la dissuasion stratégique iranienne face à Israël.

À côté des missiles balistiques, l’Iran dispose aussi de missiles de croisière de haute précision, assimilables à des drones longue portée, capables de voler à basse altitude et de frapper des cibles spécifiques en Israël. Selon une analyse de l’Institut pour les études de sécurité nationale, les principaux modèles sont : Soumar – portée ~2 000 km, charge de 410 kg, Hoveyzeh – portée ~1 350 km, Abu Mahdi – portée ~1 000 k, Paveh – portée ~1 650 km et Ya Ali – portée ~700 km

Ces missiles compliquent la défense car ils sont plus difficiles à détecter que les trajectoires balistiques classiques.

Face à cette menace, Israël a développé un système de défense aérienne sans équivalent, structuré en quatre niveaux complémentaires.

- Hetz 3- Flèche 3
Première ligne de défense, capable d’intercepter les missiles hors de l’atmosphère, à plus de 2 000 km du territoire israélien.

-Hetz 2 -Flèche 2- et THAAD
En deuxième couche, Arrow-2 et le système américain THAAD traitent les missiles à longue portée encore en vol.

- Kela David - la Fronde de David
Destiné aux menaces intermédiaires, jusqu’à environ 300 km.

- Kipar Barzel - Dôme de fer
Dernière ligne de défense, conçue pour les roquettes et missiles de courte portée. Face aux tirs iraniens, son rôle principal reste l’interception de débris lourds issus des interceptions supérieures.

Lors des précédents combats, la majorité des interceptions a été assurée par Hetz-2 et Hetz-3, avec l’appui de systèmes américains SM-3 déployés en Méditerranée.

Pour Israël, l’enjeu est clair : le temps de réaction est extrêmement court, mais la supériorité défensive permet de contenir l’essentiel de la menace. Pour l’Iran, la multiplication des vecteurs vise à saturer les défenses et à renforcer la dissuasion psychologique. Cette confrontation repose donc sur un équilibre instable : quantité et intimidation d’un côté, technologie et interception de l’autre. Un équilibre qui explique pourquoi, malgré les menaces récurrentes, chaque camp mesure soigneusement le coût d’un affrontement direct.

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