Israël

La Bourse de Tel Aviv frappée par l’onde de choc des tarifs douaniers américains

Cette chute brutale intervient dans un contexte de panique mondiale des marchés

2 minutes
6 avril 2025

ParJohanna Afriat

La Bourse de Tel Aviv frappée par l’onde de choc des tarifs douaniers américains
Bourse de Tel Aviv Photo by Miriam Alster/FLASH90

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La Bourse de Tel-Aviv a ouvert la semaine sur une chute brutale, avec des baisses généralisées atteignant près de 5% sur ses principaux indices. Cette dégringolade fait suite à l’effondrement historique des marchés américains survenu en fin de semaine dernière, déclenché par l’annonce des nouvelles politiques tarifaires du président Trump.

En début de séance, l’indice de référence TA-125 affichait une baisse de 3,9%, tandis que le TA-90 subissait une correction encore plus sévère de 4,5%. L’indice phare TA-35 cédait quant à lui 3,7%. Les secteurs plus spécifiques n’ont pas été épargnés, avec l’indice bancaire en recul de 3,8%, l’immobilier limitant relativement les dégâts à -2,9%, et l’indice pétrole et gaz plongeant de 4,5%.

Certaines valeurs subissent des baisses particulièrement sévères. Tower Semiconductor, spécialiste des puces électroniques, s’effondre de près de 12%. Teva perd environ 6,3% malgré l’exemption temporaire des produits pharmaceutiques des nouveaux tarifs américains. Le secteur bancaire souffre également avec Bank Hapoalim et Bank Leumi en recul d’environ 4,7%, tandis que Mizrahi Tefahot limite sa baisse à environ 2,7%.

Sur le marché des changes, bien que fermé le dimanche, le « dollar intégré » – indicateur reflétant les évaluations du marché basées sur les titres négociés simultanément à Tel-Aviv et aux États-Unis – montre un renforcement de plus de 0,6% de la devise américaine, désormais cotée au-dessus de 3,725 shekels. Pour référence, le dernier taux officiel du dollar vendredi s’établissait à 3,720 shekels, en hausse de 0,4% par rapport à jeudi.

Cette correction intervient dans un contexte de panique mondiale après que Wall Street ait connu sa pire semaine depuis la crise du Covid. Le S&P 500 a enregistré une chute vertigineuse de 9,1% sur la semaine, incluant des baisses quotidiennes de 6% vendredi et 4,8% jeudi. Les turbulences provoquées par l’annonce des nouveaux droits de douane ont fait s’évaporer quelque 5 400 milliards de dollars de capitalisation boursière des entreprises composant l’indice S&P 500.

Le Dow Jones a quant à lui dévissé de 5,5% pour la seule journée de vendredi, perdant 2 231 points en une séance – marquant la première fois dans l’histoire que cet indice cède plus de 1 500 points deux jours consécutifs. Le Nasdaq, à forte composante technologique, est officiellement entré en territoire baissier après avoir perdu plus de 20% depuis son sommet de décembre.

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